Le bonheur est dans le prêt

Les signaux commencent à repasser au vert dans l’immobilier. Au point même que d’aucuns commencent à écarter le spectre de la crise immobilière. Outre, un regain d’optimisme qui prévaut dans quelques secteurs économiques, l’immobilier s’appuie plus que jamais sur de solides fondamentaux.
La demande est toujours prégnante. Le rêve d’accession à la propriété
habite toujours les Français comme en témoignent les multiples enquêtes d’opinion qui fleurissent depuis la rentrée. Il est à prévoir que la hausse de l’immobilier reprenne par la vente des appartements anciens, conséquence de l’inertie de la construction de logements neufs. Les taux d’intérêt sont historiquement bas, permettant ainsi de solvabiliser une partie des candidats à l’accession à la propriété.
Bref, toutes les conditions sont réunies pour que le marché immobilier retrouve des couleurs après des mois de disette. A condition que les banques jouent le jeu. Car jusqu’à présent, elles se sont montrées particulièrement sélectives sur les nouveaux dossiers de crédits immobiliers.
Sauvées de la crise financière par les aides massives de l’Etat, c’est-àdire
par les contribuables, les banques semblent avoir quelque peu oublié leurs engagements : réinjecter du financement dans l’économie.
Or, le logement en est un pan majeur, qui joue également un facteur psychologique particulièrement important pour le moral des ménages.
Les établissements financiers aidés avaient alors promis à Bercy une augmentation de 3 à 4 % de leurs encours d’ici la fin de l’année. Le crédit immobilier représente 40 % de ces encours. On mesure les enjeux !
La situation commence doucement à s’améliorer à en croire la dernière
enquête de la Banque de France. Les banques constatent une hausse de
la demande de crédit à l’habitat. Pour le 4e trimestre, elles s’attendent à
une poursuite de la hausse de la demande de prêts des ménages.
Sur le terrain, cela se traduit pour certains établissements par une progression à deux chiffres des crédits octroyés par rapport au point bas de septembre 2008. Pour autant, la plupart des établissements n’ont quasiment pas assoupli leurs critères d’octroi.
Alors Mesdames et Messieurs les banquiers, un petit effort pour
accompagner cette reprise. Car le bonheur (de tous) est dans le prêt.

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Christian Mahout

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