Le projet gouvernemental du Grand Paris, qui prévoit la construction de 70 000 logements par an, ne prend pas suffisamment en compte la mobilité résidentielle, estime Claire Juillard, co-directrice de la Chaire ville et immobilier à l’Université Paris-Dauphine et auteur d’une étude publiée dans L’Observateur de l’Immobilier du Crédit Foncier. Le déficit migratoire de la capitale se creuse. Entre 1999 et 2008, Paris a perdu 2 % de sa population, soit plus de 225 000 habitants, une situation qui tranche avec le reste des métropoles françaises. « On arrive à Paris jeune, seul ou en couple, on y fait des enfants et on repart en famille, le plus souvent dans sa région d’origine », explique Claire Julliard. Au final, pour deux adultes qui entrent dans l’aire urbaine de Paris, deux adultes et deux enfants qui sortent.
Pour y remédier, l’universitaire recommande notamment de favoriser l’installation des jeunes plutôt que de vouloir limiter l’exode parisien, de redéployer l’offre à loyer intermédiaire et dans l’ensemble, de diversifier l’offre sur tout le territoire du Grand Paris, notamment en périphérie.
Grand Paris : des propositions pour fluidifier la mobilité résidentielle
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