L’ancien monde : Quand l’immobilier va tout va ! Le nouveau monde : L’immobilier ne créé pas d’emplois (rayer la mention inutile)

L’immobilier ne créé pas d’emplois. C’est avec cet argument qu’Emmanuel Macron justifie le maintien de l’Impôt sur la Fortune Immobilière. C’est oublier que la filière de l’immobilier et de la ville totalise plus de 2,1 millions d’emplois selon la 3e édition du Real Estate and Ur-ban Employment Monitor EY/Fondation Palladio/Business Immo : 8 % de la population active et surtout 55 000 emplois créés l’an passé. Un loge-ment construit génère en amont 1,6 emploi. L’entretien du patrimoine immobilier est un relais économique essentiel au maintien de l’emploi dans le bâtiment et l’artisanat. Les quelque 950 000 transactions annuelles dans l’ancien engendrent des travaux de rénovation qui font travailler tout un écosystème. Par les temps qui courent, cela mériterait un peu plus de reconnaissance à l’égard des propriétaires d’immeubles et de logements.

L’exécutif (signifie en la circonstance : qui exécute les propriétaires !) s’attaque maintenant à la question des plus-values de la résidence principale. Des plus-values qui seraient « injustes » pour des propriétaires qui « n’ont pas travaillé pour ça », déclare au débotté Emmanuel Macron, Bercy en écho cible « les gros biens immobiliers » sans savoir réellement ce que cela signifie et La Fondation Abbé Pierre d’imaginer une sorte de taxe « Tobin » sur les biens de luxe – sans en définir la frontière – ou encore d’augmenter les droits de mutation des biens dont les prix sont les plus élevés. Bref, toujours les mêmes réflexes de matraquage fiscal des propriétaires dont on oublie qu’il est le fruit de leur travail qui leur permet de s’acquitter d’un crédit parfois sur 20 ou 30 ans, lequel ayant déjà subi l’impôt. Pourquoi cette double peine pour les propriétaires ? Les plus-values de la spéculation en bourse seraient-elles plus nobles ou plus morales ?

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Certaines mesures prises au profit des locataires, sous le prétexte de les surprotéger, ont souvent un effet secondaire contre-productif à l’exemple du blocage des loyers qui a séché l’offre de logement locatif en cassant les mécaniques de marché.

Ce qui contribue à creuser des fossés qui participent à augmenter les fractures économiques, sociales et territoriales qui explosent aujourd’hui. Quelles réponses apporter ? A coup sûr, elles ne sauraient se limiter à de nouvelles taxes sur les plus-values immobilières pour les résidences principales, comme le suggère Emmanuel Macron, sur les droits de mutation dont on a laissé filer les taux, ou sur la transmission comme un think tank (groupe de réflexion) l’a récemment évoqué. Il faudra élaborer une nouvelle donne fiscale pour espérer repenser un nouveau contrat social, que l’on appelle de tous nos vœux.

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