Le ministre délégué au logement veut étendre l’interdiction de louer des passoires énergétiques aux locations saisonnières. Olivier Klein a déclaré au micro de BFM Business qu’il est « hors de question que les propriétaires de passoires thermiques se réfugient [sur Airbnb] ».
La loi Climat et résilience prévoit que les biens notés F et G en DPE seront progressivement interdits à la location à partir de janvier 2023, mais cette interdiction ne s’applique pas en l’état aux biens destinés à la location touristique. « Il faut qu’on travaille pour que ce soit les mêmes règles », a insisté Olivier Klein.
Un sondage commandé par la Fnaim indiquait en septembre dernier que 6% des propriétaires de passoires énergétiques concernées par cette interdiction envisageaient de transformer leurs logements en locations touristiques de courte durée au grand dam des élus locaux qui luttent contre la prolifération des plateformes du type AirBnB.
A Paris, le nombre de locations meublés touristiques est en recul, a indiqué la mairie qui a durci les règles vis-à-vis des plateformes. La mairie dénombre aujourd’hui 43 000 annonces déclarées de locations de meublés touristiques, contre 50 000 en 2020. Près des trois quarts sont des résidences principales, a précisé Ian Brossat, l’adjoint au logement de la ville de Paris. « Il reste environ 25 % — soit 9 000 annonces — qu’il faut ramener vers le marché locatif principal », a-t-il rappelé.
La ville de Paris fait la chasse aux propriétaires qui ne respectent les règles, dressant 173 amendes depuis le début de l’année pour près de 1,5 M€. En 2021, le montant total des amendes avait atteint 12,5 M€. Airbnbavait été condamné à payer une amende de 8 M€ en raison « d’absence de numéro d’enregistrement sur environ 1 000 annonces ».