Le quoiqu’il en coûte n’est pas passé par les investisseurs immobiliers.
Les professionnels alertent les pouvoirs publics, depuis de nombreuses années. L’anticipation n’est pas le point fort de nos dirigeants qui parent au plus pressé, que ce soit pour l’éducation, la santé, les
transports, l’énergie, et également pour l’immobilier. C’est l’état d’urgence permanent !
Depuis des années, les professionnels alertaient sur la difficulté à obtenir des permis de construire alors que la demande des ménages était en tension constante.
En 2022/2023, les promoteurs font état d’une baisse de 30 à 50 %.
Le parc locatif privé compte 7 millions de logements, soit 23 % de l’ensemble des résidences principales, tandis que le parc locatif social totalise 5,1 millions de logements, soit 17 %.
L’anticipation aurait permis de faire face au manque de logements constaté depuis des décennies, alors que les promoteurs sont à l’arrêt et que les institutionnels n’investissent plus dans le résidentiel.
En effet, lorsque l’immobilier de bureaux ne rapporte plus suffisamment, les institutionnels se réfugient dans le résidentiel et lorsque les taux augmentent, les placements financiers sont les bienvenus. En revanche, la fiscalité contraint le propriétaire de biens immobiliers locatifs à conserver son patrimoine malgré lui, la fiscalité étant confiscatoire, paralysant ainsi de nombreuses initiatives, sauf à arbitrer à l’issue d’une période de 30 ans, le jour venu, les enfants n’ont plus les mêmes besoins.
Nous sommes nombreux à appeler de nos vœux une fiscalité qui soit empreinte de bon sens et de réalisme, afin de faire circuler l’argent plus rapidement, les biens immobiliers, le secteur du bâtiment, et plus généralement l’économie de notre pays. Il y a mieux à faire que de considérer l’immobilier comme une vache à lait au profit du fromage fiscal.
Alors que le nombre d’appartements à louer est en chute libre, pourquoi ne pas encourager les investisseurs immobiliers, notamment par une fiscalité allégée sous conditions ?
Enfin, la politique du logement du gouvernement qui consiste à obliger les propriétaires à entreprendre des travaux coûteux et pas toujours facile à réaliser en ce qui concerne la règlementation thermique évoquée.
En effet, les logements notés G seront interdits à la location à partir du 1 er janvier 2025, ceux notés F à partir du 1 er janvier 2028 et ceux notés E à partir du 1 er janvier 2034.
Même si sur le plan de la préservation de l’environnement, les mesures sont louables, elles sont désastreuses sur le plan de la fluidité du marché immobilier locatif, ainsi que pour les candidats à l’acquisition d’une maison individuelle ou d’un appartement dans une copropriété.
Le gouvernement n’aurait-il pas pu décaler ces mesures, alors que dans le contexte de tension sociale, l’alimentation, l’énergie et les taux d’intérêt, le tout sur fond de guerre en Ukraine, crée suffisamment de désordre dans les esprits et dans la rue pour ne pas ajouter des contraintes coûteuses, mais auraient pu être diluées dans le temps pour être mieux acceptées et étalées à une période où les crédits se font rares.
Les causes de l’inflation sont suffisamment nombreuses pour ne pas rajouter les coûts très élevés des travaux engendrés par les nouvelles normes des DPE.
Le fantasme des privilèges a la vie dure et les contraintes à l’endroit des propriétaires immobiliers ne font pas pleurer dans les chaumières.