En septembre, les nouveaux crédits immobiliers en France ont atteint 9,6 milliards d’euros, en hausse de 3,2 % sur un mois et de 5,5 % sur un an, selon la Banque de France. Malgré cette légère reprise après le creux printanier, le marché reste fragile. Les taux d’intérêt moyens stagnent à 3,56 % hors frais, atteignant 4,39 % tous frais compris pour des prêts de 20 ans et plus, un niveau élevé comparé aux 1,80 % du début 2022. Ce contexte freine les acheteurs, pris entre des taux élevés et des prix immobiliers peu ajustés. Bien que les prises de contact augmentent, les acquéreurs restent prudents, préférant attendre des conditions de marché plus favorables.
Malgré cela, les banques, essentielles pour le financement immobilier, cherchent activement à redynamiser le marché. François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, incite d’ailleurs les emprunteurs à solliciter leurs banques et à les mettre en concurrence pour obtenir les meilleurs taux.
Les banques françaises, ayant retrouvé un équilibre financier après deux ans de marges négatives, restent motivées à prêter, comme l’a confirmé Nicolas Namias, président du directoire de BPCE, réfutant les idées selon lesquelles elles freineraient délibérément les prêts. Le crédit immobilier, source de rentabilité grâce à ses produits associés comme l’assurance emprunteur, reste fondamental pour les banques, qui l’utilisent aussi pour attirer de nouveaux clients.
