La qualité ne se décrète pas, elle se mérite. Contrairement à la beauté, elle ne peut pas être subjective et fluctuer au gré des modes, mais repose sur des invariants.
Un débat s’instaure sur la qualité des logements en France. Trop petits, manque de volume, trop de malfaçons, pas assez de caractère, trop sombres, etc.
Circonscrit au neuf, le débat ne va pas manquer d’atteindre l’ancien. Mais ici, la question de la qualité est avant tout environnementale, pas seulement thermique. Elle conditionne la formidable transition qui nous attend pour basculer vers une société du bas carbone, préalable indispensable à la lutte contre le réchauffement climatique qui menace notre planète.
La réponse passe par une rénovation ou la restructuration complète du parc existant. En dépit de quelques retards à l’allumage, le DPE va devenir un indice de la qualité, et donc de la pérennité de votre patrimoine. Les derniers de la classe ne seront pas repêchés, mais tout simplement exclus du marché locatif et du marché tout court en cas de revente de votre appartement ou de votre immeuble.
Nombre de propriétaires devront donc investir des sommes importantes pour remettre à niveau leurs logements aux nouvelles normes thermiques.
Comment faire face à cet investissement si soudain ?
Dans de nombreux cas, ces dépenses ne sont pas provisionnées. « En même temps », les loyers sont plafonnés dans les grandes villes et les dépenses déplafonnées.
N’attendons pas un « quoi qu’il en coûte » environnemental de la part du gouvernement, car ne l’oubliez pas, il s’agit d’immobilier et cela ne fera pas pleurer dans les chaumières même avant les élections ! Même si les propriétaires sont « vaccinés à l’impôt » depuis tant d’années, les variants demeurent.
Christian Mahout