En France, les taxes foncières ont augmenté de manière significative, avec une hausse de 20 % en cinq ans et de 33 % en dix ans, selon l’Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI). Cette augmentation est principalement due à la revalorisation des valeurs locatives, base de calcul de la taxe foncière, ajustée chaque année pour suivre l’inflation. Depuis 2018, les valeurs locatives ont progressé de 14,8 %, représentant trois quarts de la hausse des taxes foncières sur cette période. La suppression de la taxe d’habitation sur les résidences principales a également poussé les communes à accroître les taxes foncières pour compenser ce manque à gagner.
Dans les grandes villes françaises, des disparités existent. Paris a vu son taux de taxe foncière grimper de 71,6 % sur cinq ans, bien que son taux global reste modéré par rapport aux autres grandes villes. À l’inverse, Nice a réussi à abaisser légèrement son taux entre 2018 et 2023, avant de l’augmenter de 21,7 % en 2024. En moyenne, la taxe foncière a augmenté de 4,9 % dans les 200 plus grandes villes françaises cette année, selon les avis d’imposition de l’UNPI.
L’UNPI qualifie cette hausse de “traitement fiscal injuste”, d’autant plus qu’elle dépasse largement l’inflation (+19 %) et la progression de l’indice des loyers d’habitation (+7,7 %) sur la même période. L’organisation plaide pour des mesures limitant l’augmentation des taxes et encourageant les travaux de rénovation énergétique pour aider les propriétaires à faire face à ces coûts croissants.
