Le gouvernement vient de publier au cœur de l’été un décret autorisant près de 2 600 communes supplémentaires, essentiellement touristiques, à majorer jusqu’à 60 % leur taxe d’habitation sur les résidences secondaires. L’objectif est de lutter contre la crise du logement en remettant des logements vacants ou des résidences secondaires sur le marché de l’habitat permanent, explique-t-on au sein de l’Association des maires de France (AMF). « Ce décret est une réponse adaptée aux territoires dits tendus, où la présence de résidences secondaires est un frein à la mobilisation de logements à l’année », a déclaré à l’AFP Thierry Repentin, maire de Chambéry et président de la commission Habitat de l’AMF. Concrètement, il étend le champ d’application de la taxe annuelle sur les logements vacants, prévoit un zonage qui permet d’augmenter la taxe d’habitation sur les résidences secondaires « aux communes qui, sans appartenir à une zone d’urbanisation continue de plus de 50 000 habitants, sont confrontées à un déséquilibre marqué entre l’offre et la demande de logements ».
Ainsi, avec ce décret, 3 700 communes font désormais partie de ce nouveau zonage, principalement situé sur les façades littorales, en Corse et dans les zones de montagne. Les maires concernés ont jusqu’au 1er octobre pour délibérer afin que cette hausse puisse s’appliquer au 1er janvier 2024.