« Le Grand Paris est pour moi une évidence », affirme Nicolas Sarkozy dans une interview accordée au magazine L’Architecture d’Aujourd’hui. « Le jour où il n’y aura plus que des Parisiens, des Parisiens de Montmartre comme des Parisiens de Saint-Ouen, d’Ivry ou de Versailles, nous aurons vraiment fi ni de faire le Grand Paris. C’est un long chemin… », insiste-t-il.
Le président de la République a dessiné dans cet entretien les contours de son projet. « La métropole parisienne telle que je l’imagine dans le futur, ce n’est donc pas une forme unifiée, ce n’est pas un territoire découpé en zones, c’est au contraire une très grande diversité de territoires et de formes, avec des identités fortes, et qui communiquent. (…) Pour autant, il faut renforcer les nouvelles centralités qui émergent en périphérie. Certaines villes nouvelles y ont contribué, mais il était illusoire de penser qu’on pouvait résoudre le problème des banlieues simplement en les enjambant. Il faut prendre aujourd’hui la question des banlieues à bras-le-corps, il faut les intégrer comme jadis Paris a intégré les faubourgs, il faut redistribuer les richesses, il faut régler les problèmes de logement et d’accessibilité, et il faut accompagner le développement des industries et des services. Il faut faire tout cela sans affaiblir le centre, pour éviter que se développe un « syndrome de Venise », qui ferait de Paris-centre un musée à ciel ouvert, envahi par les touristes mais déserté par ses habitants et ses entreprises, une sorte de cœur de pierre, magnifique mais fossile ».
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