L’écologie jusqu’au bout des coeurs

Au lendemain des élections européennes, une vague verte semble déferler
sur la France. Le succès du film Home de Yann-Arthus Bertrand participe,
notamment, à la prise de conscience de préserver les ressources énergétiques.

Nos métiers sont les premiers concernés. N’oublions pas que le bâtiment est responsable de 40% des émissions de CO2 dans le monde !
Le logement, et toute l’industrie immobilière en général, tentent désespérément de surfer sur cette vague écolo. Le Grenelle de l’environnement, depuis la mise en place de groupes de travail notamment sur le bâtiment, veut aller plus loin que la simple prise de conscience et imposer un nouveau modèle. Les bâtiments bioclimatiques devraient être en synergie avec l’environnement, utiliser des ressources locales, tirer partie des caractéristiques propres au site d’implantation, respectueux de l’environnement à tous les niveaux de leur conception notamment la performance énergétique (moins de 50 KW par m² et par an), utiliser de l’énergie renouvelable, durabilité et qualité de l’air, gestion de l’eau. Pour autant, on ne saurait limiter le développement durable aux seuls facteurs environnementaux. Le développement durable, c’est aussi un volet économique. Il passe inévitablement par une moralisation de la finance, coupable au premier chef de la crise que nous traversons. Revenons
aux fondamentaux, l’argent doit rester une valeur d’échange et non un
produit.

Le développement durable, c’est enfin un aspect social. Le logement est
l’une des pierres angulaires de la vie de la cité. Trop souvent, son usage a
été détourné à des seules fins mercantiles. Quel intérêt par exemple de
transformer des immeubles haussmanniens de logements en bureaux si ce n’est une course effrénée au profit quand des familles propriétaires d’immeubles d’habitation entretiennent à grand peine leurs immeubles avec le produit des loyers souvent modestes. Pourquoi délocaliser des franges entières de la population en périphérie quand les centres-villes s’endorment ? La société gagnerait à davantage de mixité : habitation, artisanale et commerciale au sein des quartiers. D’une simple volonté, il faut maintenant passer à l’action.
La solidarité, l’humanisme, l’éthique et l’éducation sont autant de valeurs qui construisent l’homme moderne d’un cœur plus généreux pour un monde plus respectueux des autres et de son environnement, « le biorythme des cœurs ».

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Christian Mahout

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