Comment ont évolué, pour les jeunes ménages franciliens, les conditions d’accès au logement sur les quarante dernières années ? C’est la question que pose l’IAU (Institut d’Aménagement et d’Urbanisme) dans une étude sur ce sujet.
Entre 1973 et 2013, les jeunes (les 18-29 ans en Île-de-France représentent 16 % de la population et 10 % des ménages) ont connu deux évolutions marquantes : les personnes seules sont devenues majoritaires (50 % en 2013 contre 22 % en 1973) et leur niveau de vie a diminué en conséquence par rapport au reste des Franciliens. Facteur aggravant : entre 1973 et 2013, les jeunes ménages ont vu en effet les prix des logements augmenter deux fois plus vite que leurs ressources.
Les jeunes se logent donc toujours massivement dans le parc locatif libre et meublé (51 % en 1973 / 59,5 % en 2013) où les loyers sont particulièrement élevés. Le logement absorbe ainsi dans ce secteur 26,2 % de leurs revenus en 2013 (hors charges mais aides au logement comprises), soit deux fois plus qu’en 1973 (13,1 %) ou plus que celui du parc social de 2013 (12,5 %).