C’est presque l’unanimité en Europe pour accélérer la rénovation énergétique dans le bâtiment avec l’objectif annoncé par les 27 États membres d’atteindre un parc immobilier entièrement zéro émission carbone d’ici 2050. Presque seulement parce que six pays, dont la France, jugent le texte adopté trop ambitieux.
Le texte adopté vise à ce que tous les bâtiments neufs soient neutres en carbone à partir de 2030 et même dès 2028 pour les bâtiments publics. Il est prévu par exemple d’optimiser le potentiel de production d’énergie solaire des immeubles neufs d’ici 2029 sur les toits ou sur les façades. Les bâtiments existants, eux, devraient être transformés pour devenir à zéro émission d’ici 2050. Des normes minimales de performance énergétique, prévoyant notamment un seuil maximal de consommation annuelle d’énergie primaire par m2, seront introduites afin d’encourager les rénovations. Quelques exceptions sont prévues, en particulier pour les bâtiments historiques, religieux ou militaires.
Toujours selon ce texte européen, chaque pays devra se fixer des objectifs intermédiaires entre 2025 et 2050 pour la réduction de la consommation moyenne d’énergie primaire dans l’ensemble de son parc immobilier résidentiel. L’ambition est d’avoir au moins une performance énergétique D d’ici 2033. Tous les 10 ans (2030, 2040, 2050), les États membres de l’UE devront publier des plans nationaux détaillant le taux annuel de rénovation énergétique et de la consommation d’énergie totale du parc immobilier.
Le texte adopté s’inscrit dans le cadre du plan climat européen, dont l’immobilier s’avère être un des premiers leviers. Pour rappel, les bâtiments représentent dans l’UE quelque 40 % de la consommation d’énergie et 36 % des émissions de gaz à effet de serre.