Jamais, sans doute, le logement n’aura occupé, dans une campagne municipale, une telle place. Construction de loge¬ments sociaux, aides au logement, Grand Paris… : les deux candidats s’ex¬priment sans détours sur ce sujet.
Françoise de Panafieu, UMP
• Offrir 40 000 logements supplémentaires à Paris. Comment ? Avec la construc¬tion de 24 000 nouveaux logements sur 6 ans. « A Paris, hors couverture du périphérique, il y a un potentiel d’environ 760 ha. La création de 24 000 logements nécessite 150 ha en signant des conventions avec l’Etat sur un calendrier précis et des prix permettant de réaliser du logement social (-30%) », précise Françoise de Panafieu, qui cible notamment, les terrains des Batignolles (50ha), le secteur de la gare de Lyon porte de Charenton (68 ha), les terrains de l’Est parisien (200 ha). Cet objectif sera également atteint en persuadant les propriétaires de remettre 3 000 logements vacants sur le marché sur la mandature, en transformant certains bureaux peu adaptés en logements, en réhabilitant la quasi-totalité des immeubles encore insalubres de Paris (8 000 logement). « J’irai s’il le faut jusqu’à la réquisition », prévient la candidate. Les acquisitions-rénovations seront maintenues autour de 5 000 logements sur la mandature
• Permettre à un plus grand nombre de parisiens de devenir propriétaires.
Comment ? En vendant une part des logements sociaux à leurs occupants, en réser¬vant une partie des nouveaux logements à l’accession sociale à la propriété mais aussi en relançant la construction de logements privés par des partenariats « donnant-donnant » avec les professionnels (construction de logements intermédiaires en échange de terrains pour l’accession libre à la propriété).
• Réserver à la location une forte part logements intermédiaires aux catégories qui trouvent le plus de mal à se maintenir dans Paris. Les classes moyennes se verraient proposer des loyers très en deçà du marché privé (entre 9 et 15 euros du m2 à la location, contre 20-30 euros dans le privé). Les étudiants également.
• Des logements sociaux de meilleure qualité. Comment ? Par un suivi résiden¬tiel pour chaque locataire du logement social qui sera reçu personnellement 1 fois tous les 2 ans par son bailleur.
Bertrand Delanoë, candidat socialiste
• Produire 40 000 logements sur la mandature. « Dès 2014, Paris atteindra les objectifs de la loi SRU, destinée aux familles modestes et aux classes moyennes. Pour cela, Paris financera 40000 logements sociaux supplémentaires avec un tiers de constructions neuves, un tiers de loge¬ments remis à neufs dans le cadre de la résorption de l’habitat insalubre et un tiers issus d’immeubles totalement ou partiellement vacants et situés dans les arrondissements déficitaires en logements sociaux », souligne l’actuel maire de Paris. Et d’ajouter : « dans le cadre du nouveau PLU adopté en 2006, nous visons la construction d’un minimum de 4 500 logements neufs chaque année, soit au moins 27000 pendant la prochaine mandature dont une moitié de logements sociaux ».
• Favoriser l’accès des personnes handicapées au parc social,
• Relancer le logement intermédiaire. Un tiers de l’effort pour le logement social sera consacré à du locatif intermédiaire (PLS) et, dans les programmes de logements neufs dans les Zones d’Aménagement Concerté (ZAC), nous imposerons aux promoteurs la construction d’au moins 40% de logements privés à loyers maîtrisés (16 euros le m2).
• Création d’un outil foncier spécialisé. Bertrand Delanoë entend ainsi lutter contre les transactions spéculatives touchant des immeubles privés et protéger tout particulièrement les locataires, aux revenus modestes ou moyens, qui y sont logés.
• Soutien du logement étudiant. Comment ? En lançant un système public d’aide à la caution destiné aux jeunes et aux classes moyennes parisiennes. En finançant au moins 4000 logements étudiants sur la mandature et en créant, pour les jeunes travailleurs, 3000 nouvelles places en foyers, s’ajoutant aux 1700 financées depuis 2001.
• Aides aux propriétaires privés. Comment ? En les incitant à entrer dans un dispositif « Garantie des risques loca¬tifs » destiné à mutualiser les risques et à supprimer les cautions demandées aux locataires.
• Soutien aux personnes à revenus très modestes. Comment ? Pour aider les per¬sonnes à revenus très modestes à louer un logement, la Ville de Paris financera une agence immobilière à vocation sociale chargée de prospecter des logements, d’assurer la garantie des loyers et charges pendant toute la durée du bail, ainsi que la remise en l’état à l’expiration du bail.
• Faciliter le financement. Comment ? En créant un nouveau prêt à taux 0%, « le Prêt Parcours Résidentiel », aux conditions améliorées par rapport au PPL 0%.