À Paris, la crise du logement étudiant s’aggrave alors que la rentrée universitaire approche, s’inquiète Jacques Baudrier. L’adjoint à la maire de Paris en charge du logement tire la sonnette d’alarme face à une offre de logements privés en forte diminution et une proportion croissante de logements inoccupés, atteignant près de 20 % du parc immobilier parisien. Selon les données de l’Agence parisienne d’urbanisme (Apur), le nombre de logements inoccupés est passé de 262 000 en 2020 à une prévision de 290 000 pour 2024. « Cette tendance alarmante pourrait transformer Paris en une ville dominée par les résidences secondaires plutôt que par des logements disponibles à la location d’ici 2026-2027 », avertit Jacques Baudrier. La situation est particulièrement critique pour les étudiants, avec une offre de logements disponibles qui a diminué de plus de la moitié depuis 2019, exacerbant ainsi les difficultés déjà rencontrées par les 392 230 étudiants inscrits à l’Académie de Paris en 2022-2023. Ces étudiants, majoritairement logés dans le secteur privé, pourraient se retrouver sans solution de logement à la rentrée prochaine si la tendance actuelle se maintient, craint-on à la mairie de Paris.
Pour répondre à cette crise, les élus parisiens ont proposé un amendement au prochain projet de loi de finances visant à augmenter la fiscalité sur les résidences secondaires et les logements vacants. Ils estiment que cette mesure pourrait libérer jusqu’à 100 000 logements rapidement, offrant ainsi une solution urgente aux étudiants et à d’autres catégories de la population confrontées à la pénurie de logements abordables dans la capitale.