La performance énergétique aura un coût. Pas seulement celui des travaux de rénovation nécessaire pour certains actifs. Pas seulement sur le prix de l’énergie. Mais aussi sur les prix des biens immobiliers. Une étude de la start-up PriceHubble a établi un comparatif sur 20 villes françaises afin de mieux connaître l’impact réel du DPE sur le prix des biens résidentiels. Les décotes constatées entre un bien avec un DPE A et un bien avec un DPE G sont le plus souvent de l’ordre de -5 % pour les appartements. Mais ces décotes peuvent atteindre jusqu’à -15 % pour les maisons.
« Le coût de rénovation énergétique d’une maison est bien plus élevé que celui d’un appartement, ce qui justifie également une décote plus importante pour les maisons que pour les appartements », explique-t-on chez PriceHubble. À Marseille, Nice et Toulon, l’impact demeure mesuré, avec une décote de l’ordre de 4 %. À Lyon et Montpellier, il est plus significatif (-10 %). À Dijon, Reims, Rennes et Angers, il se révèle très important, avec une décote qui frôle 15 % pour les passoires thermiques par rapport aux biens classés A. À Strasbourg, la décote dépasse les 10% entre un appartement de catégorie A et un appartement de catégorie G. Mais à Paris, le DPE n’a pas encore d’impact significatif sur les prix alors même que plus de la moitié des appartements parisiens mis en vente sur les 12 derniers mois sont classés E, F ou G, contre 31 % à l’échelle de la France.
