Le Medef a publié un « Livre blanc pour le Logement » pour faire évoluer la politique publique du logement et avec l’ambition de « contribuer à la relance d’un secteur pourvoyeur d’emplois, qui joue également un rôle central dans l’économie et la compétitivité des entreprises en facilitant la mobilité géographique de leurs salariés ».
Parmi ses sept préconisations, le Medef exhorte en premier lieu l’Etat à « libérer du foncier constructible à des conditions abordables là où sont localisés les besoins ». Pour cela, il préconise une fiscalité incitative sur les terrains à bâtir, la généralisation des plans locaux d’urbanisme intercommunaux (PLUI) et un soutien financier aux collectivités locales bâtisseuses. Au plan réglementaire, l’organisation patronale veut « un moratoire pendant au moins trois ans » sur les textes régissant la construction et une revue des « règles et normes obligatoires inutiles, excessives ou prématurées », un chantier déjà ouvert par le gouvernement.
L’organisation patronale demande aussi que l’Etat « renforce l’attractivité des dispositifs d’aide à l’investissement locatif » tels que le Pinel, récemment remanié, et rallonge la durée de remboursement du Prêt à taux zéro (PTZ+), un dispositif crucial pour les primo-accédants. Le Medef souhaite que les pouvoirs publics instaurent un cadre « juridique et fiscal » qui motive les investisseurs institutionnels (banques, assureurs) à revenir sur le logement. Pour favoriser la rénovation des logements, l’organisation souhaite voir pérennisés la TVA à 5,5% sur les travaux de rénovation énergétique, et le Crédit d’impôt pour la transition énergétique. Elle veut aussi voir « abrogé » l’encadrement des loyers prévu à Paris à partir du printemps et « facilitée » l’expulsion des locataires « défaillants de mauvaise foi ».
Quand les patrons s’inquiètent de la crise du logement
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