Les bureaux vides d’aujourd’hui seront-ils les logements occupés de demain ? Une étude l’Institut Paris Région estime que le potentiel de reconversion des bureaux en logements est encore « sous-exploité » alors qu’entre 2013 et 2021 seulement 1900 logements ont été autorisés chaque année en reconversion de bâtiments d’activité en Île-de-France.
Pour l’Institut, il est envisageable «de doubler» sur le court terme ces reconversions, moyennant un soutien au secteur.
L’agence d’urbanisme francilienne note que la vacance locative de bureaux a quasiment doublé en région parisienne depuis le déclenchement de la crise sanitaire, passant de 2,6 millions de m2 fin 2019 à 4,4 millions de m2 fin juin 2022. «Les objectifs ZAN et ZEN (zéro artificialisation nette et zéro émission nette), l’obsolescence d’une partie des bâtiments, le
télétravail, la nécessaire densification de la ville constituent un contexte particulièrement favorable à l’essor des transformations de bâtiments non résidentiels en logements», explique l’Institut.
Néanmoins, de nombreux freins demeurent, notamment chez les élus locaux. « Un bâtiment d’activités génère davantage de recettes fiscales tout en pesant moins sur les services publics locaux», souligne l’institut.
Sans le coût de transformation pour les investisseurs, des opérations majoritairement de destruction-reconstruction plus chères qu’une simple opération de construction. Sans un puissant dispositif de soutien, peu de chances de voir exploser ce marché.
Un bureau vide pour un logement plein ?
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