En Île-de-France, 27 % des ménages, soit 3,9 millions d’habitants, vivent dans 1,5 million de pavillons, selon une étude de l’Institut Paris Région. Le pavillonnaire, symbole de la maison individuelle entourée de terrain, s’est diversifié pour inclure des maisons mitoyennes souvent situées en périphérie. Ce type d’habitat, occupé à 40 % par les mêmes habitants depuis plus de 20 ans et par 30 % de personnes âgées de 65 ans et plus, est jugé attractif mais critiqué pour l’étalement urbain et la dépendance à la voiture.
Face au besoin de 70 000 logements annuels, les auteurs de l’étude estiment que le pavillonnaire, bien que complexe à densifier en raison de la multiplicité des propriétaires, reste un levier pour atteindre l’objectif de zéro artificialisation nette (ZAN). Une classification en cinq catégories d’habitats, allant de patrimonialisé à dégradé, vise à aider les collectivités à imaginer des évolutions, telles que l’habitat superposé. Déjà, 6 000 logements collectifs et 4 500 individuels émergent chaque année sur d’anciennes emprises pavillonnaires.